J’ai fini hier soir cet étonnant Skate Story. Au premier contact, j’ai cru que j’allais jouer à un Hotline Miami du skate, rapide, foudroyant et musical. Puis le jeu se lance dans une histoire complexe, perchée et déconcertante.
Au début, les contrôles ne sont pas assez précis mais ils sont permissifs, on tombe jamais parce que l’on rate une figure mais plutôt parce que l’on bute sur un obstacle. C’est à la fois frustrant et hypnotisant.
Puis on passe un cap, on accepte le deal. Tout sera bizarre mais c’est OK, de l’esthétique, aux sensations en passant par les relations avec les autres curieux personnages présents dans cet Enfer. On finit par trouver normal de vouloir manger des lunes et de filer à toute vitesse dans des décors étonnants sur une planche de skate qui elle a presque tout de notre réalité : ses bruits, sa physique et bien sûr sa gestuelle.
Pendant les quelques heures nécessaires à voir le générique de fin, il n’est pas rare d’hésiter entre génie et gêne. Parfois c’est brillant, parfois c’est trop.
Mais quand on y ajoute la musique, la direction artistique, l’humour et l’absurde, on se retrouve avec un jeu hors norme, kiffant, de la bonne durée et qui donne de très chouettes sensations de skate.
Je ne regrette pas le temps que j’ai consacré à Skate Story, j’aime vraiment que ces jeux uniques existent et j’espère qu’il rencontrera un maximum de joueurs, qu’il pourra faire la démonstration que le jeu vidéo est un médium tellement intéressant et tellement magique.
Et puis dans quelques semaines, il y aura une update (j’espère) qui permettra de choisir son niveau pour pouvoir refaire quelques runs par ci par là et prendre vraiment du plaisir à faire des figures dingues sur des sont dingues.
