C’est l’été et je cherche à mettre à profit cette période pour changer mes habitudes, par exemple, j’essaie de moins jouer aux jeux vidéo. Mais moins, ça veut pas dire PAS et donc cet été je suis parti avec ma switch et Panzer Paladin.
Alors toutes les intros dédiées au jeu commencent sur le thème du retro-gaming mais en fait je pense que c’est une erreur de considérer un jeu « retro » parce qu’il est en pixel art. Panzer Paladin offre clairement un design retro de loin, mais en vrai, c’est le fruit de ces 10 dernières années de jeu indépendant. Ce que j’adore avec ce type de jeux, c’est qu’il parle aux joueurs d’aujourd’hui, avec le souci du détail dans les animations et les graphismes mais aussi dans la gestion des hitbox et du feeling une fois pris en main.
Bon reprenons. Panzer Paladin est le dernier jeu de Tribute Games, un studio dont j’ai déjà parlé ici après avoir passé beaucoup de temps sur leur 1er jeu Mercenary King (qui a clairement posé les bases de Panzer Paladin).
Panzer Paladin vous propose d’incarner Flame, le pilote de Grit, un robot géant, le dernier espoir de l’humanité. Toute l’histoire est un prétexte mais c’est fait avec amour et soin et j’aurai bien aimé en avoir un peu plus, c’est d’ailleurs dans les petites cut scènes que l’on retrouve le plus un petit goût de Goldorak.
Mais ici la Terre n’est pas menacé par des Aliens mais par des démons, ce qui donne au jeu un vrai charme car graphiquement c’est un gros mélange d’univers et ça fonctionne super bien. Concrètement dans le jeu, cela signifie que l’on doit choisir un pays parmi une grosse dizaines et s’y rendre pour traverser le niveau pour affronter le Boss. Bien sûr chaque pays offre des ennemis différents et un affrontement couleur locale : un lion maléfique en Chine, un squelette aztèque au Mexique, un monstre de Neige en Suisse… Si on échappe pas aux stéréotypes, le jeu est tellement bien travaillé esthétiquement que ça passe sans problème.
Lorsque l’on tue certains ennemis, ils lâchent une arme et c’est là que Panzer Paladin innove sur le gameplay et s’éloigne d’un Shovel Knight. Chaque arme a bien sûr des caractéristiques de vitesse et de force mais elles disposent aussi d’un pouvoir qui « consomme » l’arme pour s’activer. Les bonus vont de bonus de vie, augmentation de la resistance, de la force, parfois des éclairs… De fait il faut jongler un peu pour optimiser son inventaire car si celui ci devient trop rempli, le joueur se voit appliquer un malus de difficulté. Les armes apportent un vrai supplément dans le gameplay et c’est vraiment plaisant de looter et de gérer un peu son stock. A noter aussi qu’il est possible de créer soit même de nouvelles armes: le design, les caractéristiques et de les partager en ligne (en plus de les utiliser en jeu).
Le gameplay repose donc sur la gestion des sauts et la lecture des paterns des différents ennemis mais il est possible de sortir du robot et de contrôler directement Flame. Certes elle est moins solide mais elle dispose d’un grappin pour accéder à certaines zones et nous aimons tous les grappins.
Enfin, un petit mot pour la musique retro à souhait et très très bien orchestrée. Vraiment du super bon travail qui a particulièrement étonné mes enfants.
L’éditeur a aussi prévu un NewGame+ et des outils pour les SpeedRunners qui après la petite dizaine d’heure voudrait aller encore plus loin dans le jeu.
En conclusion, je dirai que si vous aimez les jeux 2D en Pixel Art qui demande un peu de skills vous allez adorer Panzer Paladin. Il faut juste passer les 30 premières minutes de jeu pour se faire à la maniabilité et accepter l’emplacement parfois douteux des checkpoints mais après ça c’est vraiment un jeu bien fini, avec une ambiance graphique et musicale aux petits onions.
Allez j’y retourne !