C’est avec un peu de retard (désolé) que je vous partage mon avis sur Road96 sorti le 16 août 2021 sur Switch et PC.
A noter que si vous aimez pas lire, j’en parle dans mon podcast jeux vidéo GamerWeekly à écouter ici.
Road96 est un jeu développé par Digixart un studio français basée à Montpellier qui cherche à créer son style de jeu narratif bien à lui.
Le jeu avait marqué les esprits lors de son annonce en proposant une bande annonce qui promettait une génération procédurales des missions et une gestion des choix sur la suite de l’histoire.
Maintenant que j’ai fini le jeu, je peux vous le dire, le jeu est très cool mais ce ne sont pas ces features là qui le font sortir du lot.
Bon reprenons les bases. Road96 vous propose de visiter un pays au régime totalitaire dans les 80″, le pays a des ressources naturelles, les exploite et ne redistribue pas. Classique. Bien sûr le président contrôle les médias et comme dans 1984 se fait un plaisir de ré-écrire l’histoire.
Dans ce contexte, la rébellion se met en place.
Au milieu de ce contexte, le joueur va incarner plusieurs adolescents qui ont tous le même but, traverser la frontière pour vivre libre.
Sur le chemin, ils vont rencontrer une série de personnages dont les histoires personnelles forment un tout et se complètent au fur et à mesure de la progression du joueur, supportée par la chronologie des évènements.
Chaque adolescent incarné est différent sur le papier mais finalement c’est surtout un prétexte pour recommencer la traversée et à chaque fois plonger plus profondément dans l’histoire du jeu mais aussi des personnes.
Comme je le disais en intro, une des promesses initiales du jeu est son côté aléatoire, chaque joueur devrait avoir une expérience unique, dans mon cas, je ne sais pas si ça aura vraiment changé mon expérience de jeu. Par contre, le fait de recommencer l’aventure avec différent adolescent offre vraiment une expérience super cohérente.
Chaque nouveau « run » offre un nouveau départ et une série de rencontres qui va faire évoluer sa connaissances des personnages principaux. Au cours de ces runs, le joueur devra mener des petits enquêtes qui vont générer des conversations avec des réponses à choix multiples. Les espaces sont souvent réduits, un motel, une station service, un coin de desert… mais si ça pourrait être un défaut ça permet surtout de pas se perdre et du coup de garder le cap dans l’histoire.
Parfois, un mini-jeu vient rompre le gameplay très walking-sim, c’est toujours un break sympa.
Bon point aussi sur le sound design et la musique qui collent bien à l’ambience, on peut d’ailleurs sentir que l’équipe aime ça avec entre autre les collections de cassettes pour écouter les morceaux à sa guise.
L’exercice de l’avis en jeux vidéo consiste souvent à découper le jeu en morceau, par ici le gameplay, par là les graphismes et parfois la musique.
Dans les détails en effet on peut trouver à redire, mais la grande réussite de Road96 c’est d’arriver à créer une expérience complète.
Après 30 mins de jeu, une fois que l’on a compris le rythme et le gameplay, on se laisse embarquer par l’histoire et l’ambience. Les personnes sont intéressants et donnent envie d’en savoir plus sur leurs motivations, leurs histoires.
Quand on s’approche de la frontière, on se demande qu’elle stratégie on va adopter. Je dois aussi évoquer les échecs qui sont toujours des expériences désagréables, preuve de notre implication dans le jeu.
Road96 est ce genre de jeu qui trotte dans la tête entre deux parties ou après l’avoir fini mais c’est aussi un jeu que l’on doit aborder avec des attentes modérées pour se laisser porter par intention, laisser glisser les détails pour voir l’oeuvre en entier.
Je ne peux que conseiller Road96 à ceux qui ont envie de vivre un voyage initiatique vidéoludique plus mouvementé qu’on ne l’aurait imaginé.
Le site : https://www.road96.com/
ps: j’ai testé le jeu sur PC je n’ai pas eu l’occasion de le voir tourner sur Switch
Tapahont.info 